Abysses


Un grand bateau de fer sous un ciel métallique
Aux mille tons de gris, camaïeu d’infinis
Un sillage d’écume, coup de craie balbutiant
Sur un océan noir comme un tableau d’enfant
Le contraste est violent, l’image en négatif,
Tout en ombres chinoises, puis en contours fuyants

Le navire s’avance en roulant des épaules
Plus loin vers l’inconnu, les frontières humides
Les îles inutiles aux rives agressives
Et la mer, bonne fille, se laisse caresser
Par la proue conquérante qui croit la déflorer.

Notre fétu d’acier de tons vifs s’est paré
Afin d’exorciser la tristesse infinie
Que le soleil lui-même renonce à assécher.
Il vogue sans s’arrêter par peur de se noyer
Dans ces sanglots salés du temps d’avant le temps
Le Léviathan, c’est sûr, y sommeille d’un œil
Prêt à se délecter des chevaliers d’orgueil.




Commentaires

Anonyme a dit…
passe-montagne d'entre les embruns
ma quenouille file
aux sanglots longs des violons
la salive rêche
d'un iguane entiché
d'écume lasse
pour un poséïdon relax

Gaël

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