Valparaiso
Hommage aux Goubert
Le temps nous est compté, nous devons impérativement être à Arequipa au Pérou le 15 mars, à Diogo, Brésil le 27 et entre-temps, Alfred désire faire un crochet par Cordoba, en Argentine afin de revoir son ancien copain Sergio rencontré il y a 25 ans à Toulouse.
Alors nous ne resterons que deux jours à Valparaiso, le temps d’acheter une carte postale pour Isabelle et Pascal qui avaient bien l’intention de nous y rejoindre si les logiciels de l’Ursaff ne s’étaient pas emmêlés les pinceaux avec ceux de la sécu. Et m…, un redressement salé mettra leur petite entreprise au bord du gouffre et adieu projet de voyage. C’est dur d’être artisan électricien en ces temps où le moindre auto-entrepreneur peut casser le marché. Encore la perversion d’une bonne idée. Nous avons marché dans la ville avec eux en tête et au cœur et les photos qui suivent leur sont dédiées. Vous nous avez manqué les amis !
Médaille d’or
Nous avons même fait le tour du port en petit bateau rouge. Il avait un don ce bateau : il ronronnait sur l’océan en frôlant cargos, navires de l’armée ou bateaux de croisière… il n’oublia pas de saluer en agitant sa cloche, les loups de mer qui paressaient sur les bouées. Un chilien patriote (c’est un pléonasme), nous conta les merveilles de Valparaiso et nous avons applaudi la ville depuis l’océan. Ça m’arracherait presque une larme si ça ne me faisait pas grincer des dents.
Nous avons raté le métro uniquement parce qu’il fallait acheter une carte, même pour un seul trajet. Évidemment ça nous a énervés alors nous avons repris un bus, direction le port et ses bouibouis sans touriste. J’adore les gargotes, dans celle-là 5 femmes s’affairent dans une cuisine aquarium, semi-pro, semi comme à la maison. Elles assemblent, cuisent, mitonnent et se font goûter les plats en blaguant, très bon signe. Le menu à 1700 pesos, un record dans une grande ville, sera simple et excellent. Tout respire la fraîcheur et la joie dans cette soupe de moules (caldo de mariscos) et ce merlu frit servi avec betterave, céleri, salade, tomate, riz, son petit aji maison (tomates fort pimentées), son lima (jus de citron tout préparé) et son citron frais, en désert un té ou une boisson « dulce » qui mélange manzanilla et Fernet Brancat pour la digestion. Chiliens et Argentins raffolent du Fernet , le must : Coca-Fernet. Nos souvenirs de Fernet nous ramenant à des lendemains qui ne chantaient pas, nous n’avons pas essayé de réveiller les mauvais fantômes.
Valparaiso, le joyau du Pacifique
Valparaiso, un nom qui sonne aux oreilles des poètes. Une ville qui a un peu de San Francisco, Barcelone, Lisbonne, Istambul, Naples ou Marseille… Une de ces grandes villes portuaires qui ont un « je ne sais quoi » d’un peu partout. Elles charrient marins, marchandises et quartiers interlopes. Elles resplendissent des belles bâtisses édifiées par les marchands prospères qui au cours des siècles ont convoqué archis et décorateurs en vogue afin d’abriter leurs collections d’objets du monde entier. Maintenant, ça nous donne de beaux musées. Elles ont des bars et des ruelles où les dames ne passent qu’en journée, même accompagnées de leurs maris…
Elles ont ce côté déglingué, usé, cet air de gloire fanée que donne immanquablement la proximité de la mer lorsque l’homme baisse la garde et omet d’entretenir son œuvre.
Valparaiso, le val du paradis tente de sourire coûte que coûte pour mériter son nom. Elle tente de masquer la misère sous les couleurs pétantes des maisons agrippées aux flancs de ses 45 collines mais on sent que c’est dur. Les chauffeurs des multiples petits bus qu’ils conduisent à fond laissent à chaque arrêt monter un colporteur qui propose de l’eau, des bonbons, des chaussettes ou des aiguilles à coudre aux passagers blasés.
Valparaiso, le val du paradis tente de sourire coûte que coûte pour mériter son nom. Elle tente de masquer la misère sous les couleurs pétantes des maisons agrippées aux flancs de ses 45 collines mais on sent que c’est dur. Les chauffeurs des multiples petits bus qu’ils conduisent à fond laissent à chaque arrêt monter un colporteur qui propose de l’eau, des bonbons, des chaussettes ou des aiguilles à coudre aux passagers blasés.
Cela rappelle le métro de Buenos Aires, autre port, sauf qu’ici les gamins ne font pas la manche.
À Valparaiso, la richesse est dans l’esprit. Nous allons jusqu’à La Sebastiana, l’une des maisons de Pablo Neruda, évidement transformée en musée. Face à l’afflux de touristes déversé par bus entiers depuis les paquebots, nous renonçons à la visiter. Néanmoins, nous nous laissons gagner par ses jardins, la vue et l’ambiance qui l’environne. La poésie et au coin de la rue, affichée sur les murs, peinte sur les fresques du musée à ciel ouvert. Nous bénéficions d’un temps magnifique qui souligne les contrastes entre les couleurs omniprésentes. Ici c’est sûr, la misère paraît moins pénible au soleil.
À Valparaiso, la richesse est dans l’esprit. Nous allons jusqu’à La Sebastiana, l’une des maisons de Pablo Neruda, évidement transformée en musée. Face à l’afflux de touristes déversé par bus entiers depuis les paquebots, nous renonçons à la visiter. Néanmoins, nous nous laissons gagner par ses jardins, la vue et l’ambiance qui l’environne. La poésie et au coin de la rue, affichée sur les murs, peinte sur les fresques du musée à ciel ouvert. Nous bénéficions d’un temps magnifique qui souligne les contrastes entre les couleurs omniprésentes. Ici c’est sûr, la misère paraît moins pénible au soleil.
Funiculaires,
ancienne modernité
À la fin du XIXème, au temps de sa splendeur, pour faciliter la vie de ses habitants, la ville s’était dotée, de quantité de funiculaires permettant d’accéder aux sommets des collines. Aujourd’hui, seuls cinq d’entre eux sont en service. Le guide du bateau rouge nous explique que les pièces détachées nécessaires doivent être fabriquées à la main à l’étranger. C’est long et cher…
Au sujet des photos, il faut reconnaître qu’elles sont souvent gâchées par un foisonnement de fils électriques digne de Tokyo.
Pascal, si tu me lis, sache que le Valparéseau électrique mérite d’être revu. De même que le Valparaiseau social, il ne faut pas se voiler la facebook. (J’ai aussi Valparaisonnement, entrer en Valparaisonnance et pour les plus occitans, l’incontournable val pares, oh, mais j’ai pitié…)
Valparaiso n’est pas l’enfer, pas plus que Puerto Eden n’est le paradis.
Comme on a été extrêmement photographes sur ces deux jours-là on vous offre une petite sélection ! Ah, c'est si difficile de choisir (sic).
On vous l'avez bien dit qu'on avait exagéré !
Un peu comme cet autoportrait d'ado final !
Commentaires
T'a raison Alfred, à être sur place autant revoir les anciens copains.
Valparaiso, c'est beau toute ces couleurs, même les containers, y'a finalement que nos chers et tendres forces de l'ordre qui sont maronnasses, heureusement Il y a Mabrouk :)j'aime bien les seins blanc de la geisha, et le cyber café est rigolo.
Continuer comme ça.
Bises
Armand
À part ça, ton témoignage semble prouver le désir de nos chers gouvernants de crever les artisans au profit de grands groupes.
Bientôt la désobéissance civile !