Retour vers la civilisation
Chiloé du bateau
Le Don Baldo, ferry de la compagnie Naviera Austral, annoncé à 9h00, appareille finalement à 10h30. Normal…
Zita a pu trouver un billet et nous partons tous ensemble. Nous profitons de la traversée pour nous installer à une table de la zone restaurant où nous trouvons des prises électriques pour alimenter nos portables. Nous disposons de 4h00 pour écrire, échanger de la musique et surtout mettre la dernière main au document de cours en espagnol que je prépare pour la formation qui arrive.
À Quellón, port d’arrivée au sud de l’île de Chiloé, une navette nous conduit à la gare de bus. Nous avons juste le temps d’échanger les derniers bisous, acheter un billet et quelques sandwiches avant de repartir vers le nord et Puerto-Montt.
Chiloé, qui nous a été tant vantée pour la beauté de sa nature, nous évoque irrésistiblement l’Aveyron et son Ségala sous la pluie. On fait mieux en termes d’exotisme. Nous sommes heureux de le savoir car on nous en avait tant fait l’article que nous frisions la frustration de ne pas connaître cette île idyllique.
Le voyage est long et inconfortable mais nous avons la surprise de trouver une brève connexion Internet sur le ferry qui permet à notre bus d’atteindre le continent. C’est drôle de chatter avec Marseille depuis cette barcasse du bout du monde.
Nous atteignons Puerto Montt en traversant sa triste banlieue sud. Il est 21h00. Le temps de sauter dans un colectivo et nous arrivons à Puerto Varas avant 22h00. Ouf ! C’est bon d’être accueillis et de pouvoir poser nos affaires.
Puerto Varas II, le retour
Helen, la sympathique locataire a donné son congé et nous avons droit à la chambre qu’elle occupait. Génial. La petite Danae est en vacances à Santiago mais Pancho, le frère presque jumeau de Claudia est là. Il est musicien et prof de musique. Très sympa.
Quelque chose d’indéfinissable a changé dans l’ambiance de la maison. Peut-être l’absence de Gonzalo, pris par des obligations familiales ? Même Sheila la petite chatte semble un peu différente.
Il reste une journée pour imprimer mes documents. Le stage est incertain vu le peu de participants qui se sont manifestés. Il pourrait être remplacé par une fête à la campagne où l’on doit tuer le cochon. Mektoub, je connais le refrain.
L’ambiance est molle, Claudia un peu éparpillée, Manu travaille la musique avec Pancho, Sheila est comme folle, obnubilée par la nourriture, volant tout ce qu’elle peut atteindre.
Puerto Varas reste toujours aussi agréable à vivre, surtout que le beau temps s’est installé. Nous photographions à loisir le volcan Osorno et ses voisins et nous profitons d’un happy hours en terrasse sur le lac.
C’est la fin des vacances mais pas encore la rentrée, rien n’a vraiment démarré. Le soir, la municipalité offre des concerts de toutes sortes, des démonstrations de tango, dont nous profitons quelques fois mais assez peu finalement parce que nous avons surtout besoin de nous reposer.
Catherine s’est offert « El oráculo de las diosas » de Silvia Selowsky qu’elle décortique en compagnie de Claudia.
Le vendredi soir donne lieu à l’organisation d’un atelier d’écriture bilingue s’appuyant sur un tirage du jeu de la coquille dont les productions sont lisibles sur http://lesateliersdelacoquille.blogspot.com/
Pancho est enthousiasmé par l’idée des cartes et pense déjà à les adapter pour ses élèves en cours de musique.
Mon stage, initialement prévu les 17 et 18, est reporté aux samedi 19 et dimanche 20. Nous serons six en tout. C’est un début et un challenge car je vais animer en espagnol pour la première fois.
Les horaires chiliens restent fantaisistes. Nous commençons le premier jour vers 11h00 du matin et l’une des participantes doit partir à 17h30.
Le deuxième jour, tout ira mieux et nous terminerons par des équilibrations plus complètes qui montreront à tous l’intérêt et la profondeur du travail possible avec l’outil que je leur propose.
À la fin du week-end, tous savent tester et équilibrer 14 muscles et rechercher puis libérer les émotions associées aux déséquilibres.
Nous fêtons la fin du stage au restaurant « Lamarca : del campo a la parilla » où nous invitons Claudia et Gonzalo.
Le lendemain, je reçois deux filles en séance individuelle et Claudia accepte de recevoir une séance. Épique.
Nous repartons le mardi soir vers Valparaiso, après une dernière séance avec Coti, l’une des stagiaires.
La graine est semée.
Nous nous quittons sur la promesse de nous revoir en France au mois d’octobre, à moins qu’une demande suffisante ne me fasse revenir à Puerto Varas pour une nouvelle initiation. Pourquoi pas ?
J’avais rêvé de formations et d’implantation en Argentine avec mon travail, Catherine m’y avait prédit le succès, c’est le Chili qui s’entre ouvre. À suivre…
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