Vive le feijão





Nommé, fayot, chili ou musicien sous d’autres latitudes, le feijão est la nourriture de base du Bahianais comme le pain est celle du Français.
On vous dira par ici dans les milieux traditionalistes intégristes que le vrai feijão se cuisine avec de l’eau et du sel. Point.
Laissons ces nostalgiques d’un passé de morts de faim s’emplir l’estomac d’une plâtrée de ces pauvres haricots et penchons nous avec gourmandise sur ce véritable « cassoulet bahianais » qu’est devenu le feijão. Chaque famille possède sa recette, chaque cuisinière y rajoute sa touche.
Pour un bon feijão :


ceux-là
Prenez des haricots genre brun-beige-rose-saumon finement dessinés par mère nature (ou noir si vous êtes de Rio) et mettez-les à tremper le temps de la préparation.
Dans une grande cocotte, vous pouvez mélanger, des oignons, de l’ail, (du poivron, de la tomate si vous êtes du nord), des herbes (du laurier, du cumin) et tout ce qui vous paraît convenir. Faites revenir un peu de carne do Sertao, cette délicieuse viande séchée et salée à l’arôme puissant qui pourra être remplacée par un bon morceau de lard maigre, fumé ou pas. Certains y rajouteront qui une saucisse, qui un pied ou une oreille de porc, qui un beau jarret, soyez créatifs ! (les Cariocas n’hésitent pas à carrément exagérer côté bidoche et à nommer le plat feijoada)
Ajouter les feijãos, couvrir d’eau, laisser mijoter.
Vous pouvez mettre beaucoup d’eau et vous obtiendrez ainsi un délicieux caldo de fejão en prélevant du bouillon dans lequel vous écraserez quelques haricots cuits. Rien ne vous y oblige mais c’est délicieux en apéro.
Pour pallier à certains inconvénients digestifs et autres manifestations gastriques, le Bahianais, pour ne pas dire le Latino-américain, a inventé une parade : le mélange de féculents multiples, c’est pourquoi on parlera d’arroz-fejão, tant le riz est devenu inséparable du haricot. Il peut être blanc ou bien enrichi, il sera servi en duo.
À noter qu’enrichir le riz peut se révéler amusant puisque l’on obtient ainsi un riz salvador, drôle et mélodieux.
Un troisième féculent sera également le bienvenu, je veux parler de la farofa ou farine de manioc qui permet d’épaissir le feijão. Nature ou bien préparée avec du beurre et de l’huile, plus tout ce qui vous passe dans les mains, elle est sur toutes les tables.
Il est courant de compléter cette assiette déjà riche par une petite salade composée : tomates, concombres, maïs, oignon, etc
Pour finir, n’oubliez pas le piment rouge sans lequel la cuisine bahianaise ne serait pas ce qu’elle est. Bon appétit ! (spécial dédicace à Jacques)


Commentaires

Jacques a dit…
Nous y voilà enfin ... Je commençais à fréquenter le site du Marmiton plus prolixe en ce qui concerne les recettes de cuisine Exotiques ... Par contre ... Le style d'écriture est indiscutablement plus pauvre et plus brutal (écorchez, découpez, arratchez le cœur et les viscères ...). Et puis un bon repas ne vaut que lorsqu'il est partagé entre amis et ça ... ça ne manque pas sur votre Blog ... Bizzz

Posts les plus consultés de ce blog

Savoir être gourmand et curieux

Coco