Retour aux fondamentaux

http://nous-les-dieux.org/Solutions_locales_pour_un_désordre_global

Souvent durant ce long voyage, nous nous sommes interrogés sur les conséquences de la mondialisation.
En traversant le sud brésilien la semaine dernière, nous étions abasourdis par les kilomètres et les kilomètres de champs de maïs traversés, de quoi désespérer ma souche béarnaise.
Nous nous désolions devant une terre qui nous semblait hurler sa douleur, lacérée, vidée, épuisée, stérile, la Pachamama pleurait devant nous.
En Inde, nous déplorions les suicides collectifs des paysans. Comment, dans ce pays de cocagne où les fruits poussent toute l'année, où mère Nature est d'une générosité infinie, où depuis des millions d'années des petits paysans ont nourri leur famille, comment, là maintenant, en étions-nous arrivés à tant de désespoir. Pourquoi se suicidaient-ils autant ? La mondialisation frappe fort, bien plus que les bombes, lorsqu'elle met la main sur les semences de la vie.


Pourquoi il y a 25 ans encore (je suis témoin) quand tu courrais le monde, tu découvrais mille saveurs inconnues alors que maintenant tomate, patate, aubergine sont les mêmes partout ? C'est effrayant, tout simplement ! Bien sûr si tu appliques les règles de base et que tu te débrouilles pour dénicher le petit marché du coin, tu retrouveras des fruits et des légumes dignes et savoureux. Tu pleureras devant le goût d'une purée où il aura suffit d'à peine un peu de sel et de son eau de cuisson pour te transporter au sommet d'un 3 étoiles (je déconne pas). Si tu troques un soin, un coup de main, une mise en commun, à nouveau tu partageras un secret de fabrication du coin, on te montrera et on te donnera à manger ce que la main de l'homme sait produire de meilleur mais si tu vas au shopping même petit, tu tomberas sur la tomate hors sol, le concombre piqué à je ne sais quoi et franchement le Brésil, c'est vraiment la cata de ce point de vue là. L'Argentine suit de près. C'est au Chili, au Pérou et en Bolivie qu'on a eu accès à des cultures locales goûteuses plus facilement.


Souvent nous avons débattu sur nos possibilités d'action, nous, consommateurs en train de griller nos bilans carbone sur 4 générations afin de constater que la Terre est grande, qu'elle est belle, qu'elle a encore un bel avenir possible, qu'elle est généreuse, sophistiquée, raffinée, élégante, pimpante mais qu'elle est aussi  fatiguée, enlaidie, exsangue et ça de plus en plus.
Sommes-nous le cancer de la Terre ? À force de nous désolidariser des trois autres règnes (minéral-végétal-animal) nous avons cru que nous pouvions les dominer. Grave erreur. Plus j'avance, plus j'observe, plus j'agis, plus je remets en question cette classification qui met l'homme en dehors ! C'est tellement absurde et pourtant le concept à la peau dure.


Dans 6 semaines, nous rentrons à Toulouse, nous retrouverons notre fine équipe de chercheurs (ostéos, toubibs, femmes au foyer, vétos, chômeurs, philosophes, agriculteurs, auteurs, guérisseurs, maquettistes, ingénieurs, diététiciens, tringleur (yen a qu'un, il se reconnaîtra), jardiniers, infirmiers, artistes, cuisiniers, correcteurs, e-commerçants, etc) avec qui nous cheminons afin de décloisonner les savoirs, de détricotter les idées reçues, d'expérimenter de nouveaux liens…(J'ai tout mis au masculin mais la langue française est vraiment pénible de ce point de vue-là, sauf pour le tringleur parce que c'est un homme)


Savez-vous par exemple, que parfois quand vous êtes perdus loin d'une pharmacie, vous pouvez tester ce dont vous avez besoin dans l'instant et l'inscrire sur votre peau à condition de connaître la bonne dilution ? Nous expérimentons ces procédés issus de la médecine quantique croisés avec l'homéopathie (plutôt celle issue des derniers travaux de Sankaran, homéopathe hindou), la kinésiologie (plutôt celle issue du Touch for Health de John Thie, chiropracteur américain et de l'Onto-Kinésiologie), l'énergétique chinoise (la plus ancienne, issue du Tao, celle qui a survécu à la médecine chinoise), etc. Nous ne prétendons rien, nous nous rendons bien compte que ça peut sembler dingue mais nous essayons.
Voilà bien quelque chose qui nous console face à cette fin de voyage qui s'annonce. Qu'on se le dise nous rentrons le 17 juillet à Paris, avis aux têtes de chiens, nous resterons en orbite sur la capitale quelques jours avant de descendre dans l'Aveyron puis à Toulouse ou Avignon.
Amateurs de tchaches, d'expérimentations culinaires, nous sommes joignable sur cmlamarque@gmail.com, voilà c'est dit.

Plus on est de flous, plus on rit
Ce soir, face au retour d'un haut débit sur Internet et à la pluie qui bat les persiennes, en mal d'images, nous avons déniché l'extraordinaire, le magnifique travail de Coline Serreau et de son équipe, toujours plus grande, toujours plus juste et nous souhaitons vraiment qu'à votre tour (même si c'est déjà fait) vous visionniez ce film tendre et dur, beau et épouvantable. Parce qu'après tout, la mondialisation n'a pas que du mal à proposer.
Et surtout faites tourner.








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