Et voilà, on est à nouveau à la bourre

Onto-Cinesiologia na Bahia

Fabiana a mis le paquet pour organiser le week-end d’initiation à la kinésio qui s’est déroulé à la pousada Toocoolnabahia, les 21 & 22 mai 2011. Il faut dire que les circonstances ont aidé vu les résultats des séances dont elle a bénéficié ainsi, entre autres, que Gabriel et Carminha qu’elle m’avait amenés. 

On peut dire que dans l’ensemble, l’Onto-Kinésiologie a fait une entrée remarquée au Brésil ! Des graines ont été semées, espérons quelques pluies tropicales aideront à la germination et à la croissance de l’Onto-Kinésiologie en Amérique du Sud.

São Salvador da Bahia de Todos os Santos






Sophie et Kéleu sont revenus le surlendemain du stage et nous en avons profité pour aller faire un tour à la ville : São Salvador da Bahia de Todos os Santos, plus connue sous le nom de Salvador. Près de trois millions d’habitants, descendant pour la majorité des esclaves arrachés à l’Angola et autres côtes africaines. Cette ville a piètre réputation au Brésil. 


Les bahianais sont vus comme mauvais payeurs, peu enclins à travailler, rarement ponctuels, volatils, manquant d’intérêt pour les choses de l’esprit, plus enclins à la culture de la bière, à déguster bien fraîche sur la plage.

Les municipalités successives ont été accusées de dilapider l’argent public (une ligne de métro aérien qui a coûté une fortune attend depuis dix ans sa première rame, et ça rame !). La ville vire au chaos à la moindre averse tropicale. Des plaques d’égout sont régulièrement volées et les marchands de pneus (borracharias) se frottent les mains. Après 23h00, plus personne ne s’arrête aux feux rouges à cause de possibles attaques, à tel point que la police a pour consigne de ne relever aucune infraction pour non-respect des feux après cet horaire… Pourtant, cette ville vibre d’une incroyable énergie. Brute, tellurique, elle vous porte et vous emporte.



Forever, l'aloes en vente au marché aux poissons
devant la maison de Iémanja
Encore un coup de la World Compagnie
Lali nous a invités au cours de tango qu’elle donne à l’université de danse car ici la fac de danse jouxte celle des vétérinaires, de chimie, de lettres, d’écologie, de droit et autres spécialités. Tout un monde de jeunes et de moins jeunes (car ici, il n’y a pas d’âge pour commencer à apprendre) se côtoient sur un immense campus ouvert aux vents atlantiques.
Lali est Argentine, elle a suivi le stage d’Alfred et elle nous fait toucher du doigt, ou plutôt du pied, une face du tango proche du qi qong qui nous laisse frustrés de ne pas pouvoir continuer. Nous entons qu’avec elle, le tango ne tarderait pas à nous révéler tous ses secrets. Elle nous a mis dans le pas, espérons que notre retour toulousain, nous enseignera la suite.


De gauche à droite : Fabiana, Lali, Fabiana, Sophie et nous
Le soir même, elle nous invite à assister au tour de chant de l’une de ses amies, originaire du Sertão. Ça chante, ça danse, ça pète la forme ! Le lendemain, jeudi, après une journée de consultations digne d’un rythme toulousain, repos. Pendant ce temps je reçois une séance d'acupuncture de Maria de Fatima, une autre stagiaire toubib qui s'affole devant ma gueule déformée par mon mystérieux herpès-mycose-araignée. Ça me fait grand bien et évacue les chaleurs qui s'accumulent. Sinon, je bats le pavé à la recherche de places pour le spectacle du théâtre d’Olodum Bencão (Bénédiction) chaudement recommandé par Fabiana avant de retrouver Sophie pour une bière au bord de l’eau, ou Marcella pour une drôle de tranche de mots en brésilo-italiano-français.
Le vendredi, dernière matinée de séances pour Alfred qui se termine par un massage donné par Carminha : un pur bonheur, des sensations jamais éprouvées. Un must. Pendant ce temps, je file chez le coiffeur avec Fabiana pour une authentique séance de mise en beauté brésilienne où pendant qu'une coiffeuse me coupe les cheveux vraiment très, très courts, genre Lucas (càd une belle brosse avec une grande mèche devant digne du retour des années 80), deux autres s'occupent de mes ongles de pieds et de mains et tout ça pour 36 rs (16€), c'est à ni rien comprendre ! 


Après-midi tranquille, promenade à la plage, visite de la Casa de Yemanja, la déesse de la mer et le soir, nous voilà partis au théâtre pour un nouveau spectacle, plus ethnique celui-là, donné par dix-neuf comédien-ne-s de couleur qui parlent de leur quotidien et de leurs racines. Les Orishas, ces divinités de la Santeria brésilenne qui se sont « cachées derrière et mêlées » aux saints chrétiens et qui font l’objet d’un culte toujours vivace, sont évoquées, dansées, saluées. Génial, un superbe mélange de tradition et d’ultra-modernité mais faut pas mollir, nous avalons en vitesse un plat typique offert par la troupe et nous filons à un sambinho





La recette : sur une grande place, prenez quelques musiciens connaissant leurs classiques, offrez-leur une petite sono et laissez-les jouer. S’il en arrive d’autres, ils ont le droit de participer. Agglutinez autour un public enthousiaste, prêt à faire la fête, boire et chanter (des Brésiliens, tout simplement), saupoudrez tout autour de quelques stands de bière, brochettes et autres caipirinhas et vous voilà partis jusqu’à point d’heure.



(Note à l’attention de Bruno : mon étude a pris un tour inattendu, le sambinho m’ayant fait découvrir un biotope plus favorable à un intéressant comportement frénétiquement ondulatoire, caractéristique de certains sujets et dont nous pourrons reparler).

Dernier week-end à Diogo
Sophie nous ayant rejoints, nous retournons avec elle samedi pour Diogo où nous avons prévu une petite fête de départ.
Après une séance de dernière minute suivie d’une sieste, nous bénéficions d’un massage donné par Diaz.
Catherine prépare le dernier arroz-fejão agrémenté d’oreille de porc et de carne do Sertao avec lequel elle emporte tous les suffrages. Nous festoyons avec Sophie, Keleu, Diaz, Antonio, Marcella, Val et Ana, l’épouse de Roberto. La bière et la caipirinha contribuent à l’ambiance et nous avons même droit à une petite démonstration de capoeira après une chanson de Val qui s’accompagne au berimbao.







Dur de faire plus brésilien, non ?
Le lendemain, dimanche est traditionnellement consacré à la plage qu’un beau soleil nous permet d’apprécier.
Nous sommes à la fois fatigués après ces derniers jours à Salvador et la fête de ce week-end mais aussi impatients de nous remettre en route après cette longue pause dans notre voyage.
Lundi, nous décollons pour Rio ! 











Commentaires

Armand a dit…
Eh oui, quand le baroudage vous tient, j'ai l'impression que l'heure du départ sonnait déjà dans vos têtes.
Penser à vous reposer et bon vent, et comme disez notre ami Claude François
Quand tu souris
Je m'envole au paradis
Je vais à Rio de Janeiro
Je prends ta main
Et nos cœurs font plus de bruit
Que toutes les cymbales
Du carnaval.
Bom voo

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