Raccourci






Buenos-Aires II
 Aujourd’hui, nous sommes à 3 jours du départ, le temps s’est adouci, nous nous sommes offert un bel appart-hôtel pour finir en splendeur et nous sommes à nouveau complètement à la bourre pour raconter :
Les longues balades en ville à traquer le tag, le palimpseste, l'affichette.






les retrouvailles avec Fabiana (notre amie de Salvador qui a organisé le stage de kinésiologie d’Alfred à Diogo)
le thé avec ses tantes et sa mère, un pur moment de joie et de félicité au milieu de ces femmes âgées, rayonnantes de vie, de rire, d’espièglerie.





L’asado chez Cécilia et Juan-José, un summum, une messe a été dite ! Méticulosité et générosité. Le secret est dans l’entretien du feu, dans la cuisson lente et dan sle choix de la viande. La crise est passée par là, les gouvernements aux visées courtes aussi. Les grands estancieros ont misé sur le soja, jusqu’à démanteler les troupeaux, sacrifier les vaches-mères et la viande qui reste est destinée à l’exportation : faut bien rembourser la dette… Alors la viande, la nourriture de base depuis toujours, a vu son prix s’envoler pour devenir un luxe. Elle a été remplacée par les hydrates de carbone, la farine, les pâtes, le pain, les patates et ça ce voit sur les silhouettes et le moral du petit peuple.


Le théâtre alternatif avec la pièce drolatique “Dolly Guzmann n’est pas folle”, en voici un extrait :
le tango alternatif avec le très “testostéroné” orchestre Fernando Fierro. Je vous assure 4 bandonéons ensemble ça plante, quelques cordes, un piano et un chanteur-acteur pour les accompagner ça donne envie de gueuler la vie, l’injustice, les amis, les femmes… Bref c’est du tango pur jus. Suivez le lien :
L’incontournable café hyper touristique : The café Tortoni où nous retrouvons Fabiana




Once, le Barbès local où Alfred s’achète une bombacha (le pantalon des gauchos)
Voilà on aurait pu broder, distiller l’ambiance, jouer de la métaphore, glisser vaguement du sens, décrire et sentir… Peut-être y reviendrons-nous plus tard ? 
Ce blog à la fois intime et universel n’a peut-être pas dit ses derniers mots !


Tigre
Puis il y a eu Tigre la banlieue chic au nord de BA, qui s’est développé sur le delta du Parana. Venise latino-américaine, simili bayou, authentique delta, le troisième plus grand au monde.
En cette morte saison sous un froid affreux et un début de coupe d’Amérique du foot où les pays du continent ravivent leur nationalisme, l’ambiance est à la fois calme et agitée. Nous trouvons un hôtel où un jeune nous reconnaît : nous étions ensemble sur le bateau vers Puerto Natales Chili, résultat : une belle chambre avec une belle ristourne. Nous nous installons à Tigre et goûtons à l’ambiance XIXème siècle, teintée du ronronnement des bateaux sur les canaux ; nous naviguons, observons cette vie sur pilotis sans envie, nous visitons le musée d’art contemporain où Milo Lockett y Felipe Giménez, nous donnent envie de créer plus, côté peinture. L’écriture va-t-elle s’enrichir de quelques pinceaux ? Je le pose en intention.
Nous prenons le train de la Costera pour une promenade dominicale qui offre un superbe point de vue panoramique sur Buenos-Aires.
Puis, de Tigre nous naviguons jusqu’à Carmelo en Uruguay avant de rejoindre Montevideo en bus. 




















Montevideo, Minas, Paloma, Punta del Este, Piriapolis, Atlantida, Montevideo
C’est fou tout ce qu’on peut parcourir en deux jours avec une voiture.
C’est la fin et nous nous accordons toutes les frustrations accumulées. 
L’une était de nous sentir libres de suivre la route, la piste, le chemin qui s’offrent à notre regard et à notre désir du moment. Partir à l’heure qui nous va et nous arrêter comme bon nous semble. Bref jouer les "happy fews", les capricieux, les nomades.
Grand bien nous fut accordé puisque nous nous sommes perdus, avons dû moultes fois rebrousser chemin ; nous avons traversé des maquis déserts, des lagunes sauvages peuplées d’oiseaux, observé des troupeaux de chevaux, de vaches, de moutons, tous mélangés, broutant, paissant ensemble ! Nous avons grimpé au sommet d’un phare, enquêté sur tous les pingouins morts trouvés sur les plages, compati à la misère d’un lionceau des mers qui semblait mal en point : pollution et mystère, nous ont répondu les gardes côtes. Nous sommes restés peu à Montevideo, tristounette et grise en cet hiver glacial. 





























Buenos-Aires III
Alors vite nous avons repris un bateau vers le port de Buenos Aires et sa vie truculente et nous voici de retour à la capitale où le temps s’améliore grandement puisque nous retrouvons un petit 20° vers midi ouf ! Nous marchons comme des forcenés, cherchant le dernier petit cadeaux, tâchons de caser les derniers rendez-vous avec Antonio, Maria-Paula, Patricia, Liliana. 
Ce soir milonga après avoir vu Juan Carlos l’ami de Maria Paula au théâtre… Saviez-vous que Buenos-Aires est la ville qui compte le plus de théâtres au monde ? Pas étonnant puisqu’ici tout est drame, comédie et surréalisme.
Après demain arrive Christophe, notre ami qui nous régale de deux billets GP pour rentrer et retrouver les nôtres. L’immigration ne nous a pas tenté. 
Ultime colère, les ambassades du monde recevaient les Français hors territoire une fois par an pour un petit raout de bon goût. Elles rassemblaient ainsi, l'espace de quelques heures, tous les 14 juillet, la communauté française. Hé bien, sachez-le pauvres hères, maintenant, le raout, qui n'a pas perdu de son lustre, n'est par contre ouvert qu'à quelques français d'influence. Fini le grand rassemblement. Maintenant si tu ne comptes pas socialement (mais continue brave français à payer tes impôts pour payer les Ferrero Rocher !) ben t'as plus droit d'aller à l'ambassade une fois par an rencontrer tes congénères. 
Bravo Sarko et son sens merveilleux de la démocratie !














Commentaires

Yves a dit…
Super mélange de textes, de photos et de vidéos ! .... texture, texture, voilà le mot qui me vient !!!
linecke a dit…
et oui les commentaires s'écrivent plus dans nos têtes que les claviers . vous auriez beaucoup de succès avec vos doudounes par nos plus de 30° à l'ombre.
et vive l'art vivant argentin (art de vivre art de rue...) . Clin d’œil à un super artiste français Ernest Pinon Ernest (ça ne s'invente pas)

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