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Affichage des articles du septembre, 2011

Remise de machette

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Bien sûr, il y a les remises de peine, les remises de prix, les remises à neuf, les remises en jeu, les remises en cause, les remises en place, les remises en état, les remises tout court, celles où l’on cache son bordel mais rien ne vaut une remise de machette entre poteaux devant une petite coupette. Une remise en main, une remise en train qui nous remet en tout état de cause, en place, à neuf et en joie devant les amis.  Une machette toute simple, outil précieux pour dégager le chemin devant soi, pour travailler du coco, pour philosopher devant le fil de la lame sans vague à l’âme.  Ce soir les ateliers mots recommencent, ce soir nous trousserons quelques manchettes à la machette… Armand, notre chroniqueur gagnant de “9moisoff”, sera là. Gloire à notre commentateur le plus assidu, le plus constant, parfois mis en ballottage avec Eric, Gaël ou Marraine Céline mais qui a su préserver son avance contre vents et marées.

Permis I

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Ce matin, le temps d’un aller-retour à Casino…  15 secondes aller, 5 mn d’attention mi PQ mi chagrine, 20 secondes retour, 3 idées passagères. Le première monte du déflorage rapide d’une enveloppe officielle que j’arrache selon les pointillés et lis en biais “12 points”, ah ! C’est ça ! Je tends l’enveloppe à Alfred et démarre ma virée au Casino (au-à, mon cœur balance, mais l’ambiguïté va de soi, non ?)… Et voilà, de nouvelles idées embarquées qui viennent perturber le cours du récit. Plouf, plouf, plouf… Devant le métro, l’analogie surgit, grinçante, vibrante, géante et béante… Ma fierté teintée d’ironie devant mes 12 points retrouvés s’aligne sur ma vie. Ma conduite automobile me ressemble, normal, non ? Mais là, d’un coup, l’alignement se fait et ça me rend triste. Je suis comme je suis et pas grand chose ne change. J’ai beau pousser mon 120 sur le périf, conduire avinée, râler comme un putois du Colorado avant de mordre la ligne blanche pressée de doub

Quotidien III

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Entendre parler de quotidien m'évoque des images de journaux, de ceux qui, comme leur nom l’indique, sortent tous les jours, invariablement et aussi de ceux que tous les matins j’écoute à la radio dans ma salle d’eau. Ce quotidien-là, nous l’avons fièrement quitté durant neuf mois. Pas de journal, sauf parfois pour en admirer la typographie exotique. Pas de radio, pas de télé sauf exception dûment choisie et programmée. Le quotidien ne la ramenait pas, battu en brèche par un mouvement toujours différent. Nous exultions, vainqueurs et sûrs de notre capacité à le maîtriser, à lui imposer la loi du plus fort, c’est à dire la nôtre. Il a bien eu quelques soubresauts, quelques velléités de s’installer en ces rares occasions où nous avons posé nos sacs un peu plus longtemps et nous, magnanimes, l’avons laissé faire, sachant un nouveau départ programmé. Neuf mois durant lesquels toutes les journées sont différentes, neuf mois passés à utiliser au mieux notre temps, neuf m

Quotidien II

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Quitte à lancer la canne… Autant commencer à caqueter ici Toulouse, maison de ville, au pied du métro Barrière de Paris, des commerces, écoles, poste… au calme dans petite rue, exposition sud. 125 m2 : cuisine, salon/salle à manger, 3 chambres, 1 bureau, 1 wc, 1 sde, 1 buanderie. Plus un studio ou bureau ou cabinet pour profession indépendante avec une petite salle d’attente et un autre wc, entrée indépendante. Plus terrasse couverte (13 m2) sur l’avant donnant sur jardinet (60m2), plus patio à l’arrière (12 m2). 393 500€ (agence s’abstenir totalement) Pour changer de quotidien…  mais échappe-t-on au quotidien ? Peut-être pas mais comme le quotidien change au quotidien heu ! Je sens que je vais tourner en rond… Alors retournons éclairer la chambre d'Antoine Et nous tous, faisons tourner comme un bon maté comme une bonne maison cherchant nouveau propriétaire

Quotidien

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Chipé sur commerces-immarcescibles.blogspot.com Sur les marchés les prunes abondent, les tomates ont retrouvé leur goût, les poivrons invitent au gaspacho, les mamies sont de sortie sous le soleil matinal, les gosses crient dans la cour de récréation. C’est la rentrée. Alfred a repris ses formations en kinésiologie et rentre de Paris, les clients défilent à nouveau dans la cour et se trompent toujours de sonnette. Je peaufine avec Yves la mise en ligne du Cartao, nom provisoire des Écrits à la carte, le jeu que j'ai inventé pour nous poussé à écrire durant le voyage.  Je reçois des anges par la Poste et me demande d’où ils viennent.  Fait notable, je retrouve l’usage des mots français. À notre retour, je les cherchais, ils se dérobaient, je traquais ma mémoire avec méfiance et confiance, je m’amusais de mes confusions, lapsus, trous noirs et pages blanches. Mais ce matin au marché, je me sens de retour, à nouveau familière et à l’aise.  Le truc, c’est comment retrouver d