Clap premiers jours : Bangalore - Hampi - Agonda




19-10-201O

Nuit réparatrice
Marche jusqu’à Freedoom park en évitant une nuée de chauffeurs de rickshaw  qui n’imaginent pas qu’un touriste puisse marcher à pied.
L’art contemporain déjà décati, pas tout à fait fini, n’enlève pas la tristesse et la misère associées à cette ancienne prison transformée en parc design. Les chiens errent, les écureuils s’agitent et nous levons le camp bien vite. OK pour le rickshaw que nous payerons royalement 100 rp, ce qui se révèlera une magnifique arnaque. Faut se faire la main.
Direction un coin où Alfred pense trouver une clé 3G, je ne comprends pas bien l’urgence mais bon, yallah pour la clé que nous ne trouverons pas mais nous trouverons un bon taux de change, celui de l’aéroport était nul. Je m’en doutais.

Une autre rickshaw nous balade pour 20 rp de magasin en magasin, la plaisanterie nous agacera au bout du 3ème mais plus fort qu’eux nous rigolerons bcp mais n’achèterons rien, on veut bien jouer, on est bon joueur… ils ont la défaite débonnaire.
Nous changeons de quartier grâce à un 3ème rickshaw auquel nous demandons de mettre le compteur, ce qu’il consent avec bonheur tout en chantant : 41 rp pour regagner nos pénates. Balades dans le quartier et repos à l’hôtel

Dépenses (60 rp =1€)
Je craque pour un veg burger (+frite+coke)110 rp
Eau : 2 bouteilles de 18 à 15 rp,
2 jus : 86 rp (rah lovely, super bon)
1 grande bière + Spag vég : 135 rp (100 pour la bière, 30 pour les spag !) picoler, faut assumer
course shampoing, lessive and c° : 300 rp
restau de luxe le soir :541 rp

Mercredi 20 octobre

Nous quittons le nid sombre vers midi pour une errance de quelques heures en attendant le train de nuit prévu pour 21h 30. Il fait chaud, nous traînons dans Gandhinagar après avoir déposé nos sacs à la consigne. Premier contact avec la gare, hagarde, je mate la foule à moitié méfiante, à moitié impressionnée. Nous fuyons, mangeons notre premier thali à 15 rp dans une gargotte populaire, c’est bon ! Déambuler dans les rues, il fait trop chaud alors nous nous réfugions dans un cinéma pour 3 h de bollywood succulent et bien ventilé dans une salle immense, nous choisissons le balcony à 80 rp. On comprend tout même si c’est en hindi, le cinéma c’est magiquement codé !


Classe sleeper à côté des gogs puants, je regrette ma radinerie, la prochaine fois on prend L’AC1. La nuit fut longue, 3 gros ventilos balaient nos corps immobiles sur les couchettes du haut, bizarrement je ne m’impatiente pas, c’est ce qui me surprend le plus depuis mon arrivée, c’est comme si j’étais tombée en zenitude sans effort. Pas de clopes et à peine quelques énervements, même pas difficile ! étonnant.

Nous arrivons à 7h30 crevés tout de même, nous négocions un rickshaw (20 rp chacun) en compagnie d’un japonais qui peine à dire 3 mots en anglais.
Nous atterrissons au Golden Paradise au fond du village pour 300 rp la nuit, nous changeons de catégorie pour une cahute sommaire en bambou mais avec sdb intégrée à la balinaise, journée farniente, la fatigue est sur nous et nous daignons bouger à peine en fin d’aprèm découvrir les premières ruines d’une ancienne civilisation hindouiste disparue au XVIème siècle écrasée par les Moghols. Le site est absolument renversant, le minéral nous bouste…
Alfred commence à sauver la planète dès le soir, en volant au secours d’un jeune allemand gisant sur un matelas. Gros succès, le lendemain tel Lazare ressuscité, Johanes voudra se convertir à la kinésio dès son retour en Europe, ce qui nous vaudra en sus notre premier repas payé par une équilibration.

Hier jeudi, un air d’adolescence flotte sur nous, nous louons une mob et nous voilà cheveux au vent, vagabondant dans des paysages merveilleux au milieu de temples et de temples et de temples et des temples et du granit à en choper la nausée. Après la sieste, toujours sur notre beau destrier, nous gagnons Vitala temple et là ô beau cadeau sur un pillier de granit du Xvème siècle, la preuve est là, G n’a pas inventé l’ennéagramme, il est là gravé dans le granit, je prends des photos heureuse comme une gamine. Aujourd’hui je chercherais en vain de nouvelles traces et n’en trouverais pas.

Ce matin, rencontre avec Eve une québecoise venue passer un voyage de 9 mois aussi, elle rêve d’un premier roman et je lui offre mon jeu. Elle vit à Cochin, écriture érotique.

Alfred et Ravi !
Balade le long de la rivière notre première rencontre avec un maître prof de yoga, nous raconte nos histoires et indique à alfred le meilleur moyen de se soigner ? la recette est simple pour perdre 40 litres d’eau = le surplus estimé par le maître
Dans un verre d’eau, laissez tremper toute la nuit
2 cacahuettes
7 grains de poivre noir
7 raisins secs

Le matin, se laver les dents avec l’eau puis jeter le reste d’eau
Piler les ingrédients jusqu’à obtenir une pâte bien lisse et déguster
Puis boire un verre de lait avant de faire 5 mn de méditation.
Suivre la recette pendant un mois.

Après avoir perdu ses 40 littres d’eau, Alfred, qui devra auparavant s’acheter un livre qui indique les 14 exercices de yoga de base, pourra rajouter une plaque sur sa porte en tant que professeur de yoga et rencontrera un grand succès. Voilà ! et j’interdis ceux qui connaissent la souplesse légendaire d’Alfred de rigoler.

Quand à moi, il m’annonce que je vais vivre 100 ans ! Zavez pas fini de voir ma trombinette

24-10-2010

Aujourd’hui c’est dimanche et le dimanche, c’est sacré

Donc ce matin, toilette de l’éléphant dans la rivière puis passage vers l’autre rive. Les rizières éclairent  d’un vert pétant l’austérité du minéral.
De l’autre côté, même chanson, poscart madam, rikshaw for monkey temple, no thank’s, a sticker, a hampi map,  have a look, morning price, come into my shop… no fuck mais comme je suis polie je ne le dis pas, je ne dis rien et teste ma capacité à être plus patiente qu’eux.
Comme Antoine, ils demandent 20 fois, 30 fois, 50 fois jusqu’à ce que tu changes d’avis ou pas, les hindous comptent sur l’usure ! et une fois de plus, je remercie le fiston de nous avoir si bien préparés à ce voyage. Retour au Garden Paradise, Eve, Martine et Geneviève, nos cop’s québéquoises rentrent d’un cours matinal de yoga, elles sont un peu déçues, on les a prises pour des débutantes et en gros elles ont fait du stretching. Le troupeau bricoleur teuton s’est lancé dans une production quasi-industrielle de shiloms à base de feuilles de palmier savamment enroulées et liées par du fil à coudre, le tout surmonté d’un rond en noix de coco taillé sur mesure afin de s’adapter à l’ouverture du cône, du grand art…
On fonctionne au ralenti comme tout le monde ici paraît-il, est-ce la radioactivité contenue dans tout ce granit qui nous bascule en hypothyroïdie ?
Demain direction Goa et l’Océan Indien
Aujourd’hui j’en suis à mon 7ème jour sans cigarette

25-10-2010

Dans le train qui répond au joli nom de Vasco, direction Magdaon, je pense à Carole après m’être fait déloger de ma place afin que des messieurs puissent s’asseoir… Je déteste la condescendance et la supériorité affichées par ces mâles gras et suffisants, ça me donne envie de leur balancer mon genou dans les couilles. Une mère tente de calmer sa fifille qui s’énerve. Il a plu toute la nuit et ce matin pas d’électricité.
Décidément accompagnés, les trains s’enchaînent jusqu’à Canacona. Seule fausse note le chauffeur de rickshaw qui nous prend 150 rp pour nous laisser devant un hôtel en dur, cher où la patronne, à l’air avide et peu sympathique, nous propose une chambre minable pour un prix indécent, nous voici dans les rues, ou plutôt dans la rue ! une vieille maçonne qui porte une énorme brique sur la tête nous hèle « do you want a room ? » yes. La chambre est tout aussi minable mais deux fois moins chère, après une longue marche sur la plage à la recherche d’une hutte de rêve devant l’océan, nous accepterons la turne à 300 rp.

26-10-2010

Je confirme, j’ai la diarrhée, les huiles de Yannick nous emportent la gueule mais on y croit au spectre large, demain on verra.
Lors de notre promenade matinale nous tombons devant des huttes sur la plage, chères mais bon, wifi inclus (1500 rp)… un air de colonialisme nous attrape, aujourd’hui, nous sommes riches ! et nous trempons nos fesses rebondies dans l’océan tiède, c’est divin.

Commentaires

Unknown a dit…
Bonjour à vous deux!

Je souris de voir mon nom dans votre article! Je suis de retour à Kochi, je balance entre deux destinations, voire même retourner au Québec. Je réalise que de constamment puer et de vivre d'accomodations précaires, d'attendre après des bourses qui semblent ne jamais vouloir arriver, tenter des contacts outre-mer pour des emplois, c'est la galère. J'ai rencontré un gentil jeune homme à Hampi qui parti pour le Sri Lanka m'a du coup invitée avec lui. J'hésite, mon coeur balance. Votre rencontre était de l'or, je continue l'exercise de ton jeu Catherine, excellent! Si j'étais plus stable ( au Québec par exemple ) j'en ferais certainement plus d'usage.

Informez-moi si vous êtes à Kochi, je devrais y être sans aucun doute jusqu'au 9 novembre.

havvahvision@gmail.com

Bises!

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